Silence retrouvé

1314 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas.

L'affaire Betancourt est retombée dans la cave silencieuse des médias, comme il en avait été de la famine au Niger en août. Ingrid Betancourt reste détenue et les petits Nigérians pauvres continuent donc de mourir de faim... en silence.

La journaliste Judith Miller, par contre, ne continuera pas de moisir en prison (tout le monde l'avait oubliée, j'imagine). Elle a enfin été libérée après six semaines de détention. Tout cela parce qu'elle avait refusé de témoigner et citer ses sources dans le cadre d'une affaire touchant la CIA et le gouvernement de Georges Walker Bush.

Tristesse

1312 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas.

Flamme d'espoir éphèmère il y a quelques jours avec une annonce de tractations.
Flammes synonymes de tristesse pour les habitants de cet immeuble de Soissons dont la toiture a disparu en quelques minutes à peine.

Guerre de nerfs

1310 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas.

La France continue ses discussions avec la guérilla pour faire libérer Ingrid Betancourt. Et les discussions entre "l'envoyé" de Jacques Chirac et les Forces armées révolutionnaires de Colombie - FARC - avancent bien, écrit El Nuevo Siglo (Bogota). La liberation pourrait intervenir "bientôt", croit savoir La Hora de Quito, en Equateur, où ont lieu les discussions. Elles portent sur un échange "humanitaire" entre les 500 prisonniers et les 59 otages détenus par les 17 000 FARC. "L'émissaire n'est pas étranger à la complexité du conflit armé en Colombie", précise El Nuevo Siglo, car il a participé aux dernières négociations de paix menées, en vain, en 2002. Le président Uribe a fait savoir qu'il respecterait le prochain jugement de la Cour suprême, rapporte El Espectador. Elle doit l'autoriser à se représenter en 2006 et n'apprécie pas qu'on insinue qu'elle "subit des pressions de groupes armés".

(extrait de la lettre internet aux abonnés du Monde)

Aveugle carnage

1299 jours de captivité en Colombie pour Ingrid Betancourt et son assistante Clara Rozas.

On n'en entend pas parler durant plusieurs jours (comme d'ailleurs de la situation en Colombie) et vlam!, on apprend qu'une bombe aveugle a tué des dizaines d'innocents en Irak...

Aveugle

1298 jours de captivité en Colombie pour Ingrid Betancourt et son assistante Clara Rozas.

Perdues dans la jungle colombienne, les otages sont aveugles.
Et tant que la démocratie aura à subir de tels outrages (ces détentions iniques), elle sera plus que borgne.
Quant à cette chronique quotidienne, elle sera aussi aveugle pendant quelques temps... pour cause de destruction du matériel dans un orage de grêle particulièrement violent du côté de Béthune durant un reportage sportif.
Voici donc la dernière photo prise avant que l'obturateur ne devienne aveugle, et là, c'est le pilote qui n'y voyait rien !

Eté indien

1293 jours de captivité en Colombie pour Ingrid Betancourt et son assistante Clara Rozas.

Du soleil. Un temps de vacances.
Seule la mobilisation de doit pas avoir de vacances!

Très éphémère

1292 jours de captivité en Colombie pour Ingrid Betancourt et son assistante Clara Rozas.

Ce blog photographique ayant eu comme thème initial la brièveté et l'éphémère, voilà la photo d'une chose qui n'a dû durer que deux ou trois secondes.
Dommage que la détention d'Ingrid et Clara ne se soit pas achevée au bout de deux ou trois années.



C'est la photo d'un amas de mousse de savon en plein soleil ...

Plonger dans l'inconnu

1291 jours de captivité en Colombie pour Ingrid Betancourt et son assistante Clara Rozas.

Que deviennent les otages ?
Comment va évoluer la démocratie en Irak ?
Comment va continuer à évoluer le prix de l'essence ?

Que va devenir ce lieu (usine désaffectée à Soissons) ?

Rappel

N'oublions pas que cela fait 1290 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas...

Et ici aussi, des fois que le panneau "sens interdit" ne soit pas assez explicite...

Enfer

1289 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas... qui vivent un enfer mais qui ne peuvent pas en parler.

"Nous vivons en enfer"
["We are living in Hell", traduction d’un post d’une jeune irakienne (http://www.baghdadgirl.blogspot.com/) daté de la semaine passée]

Voilà un bout de temps que j’ai posté mon dernier propos, la situation ici ne facilite pas l’écriture, la température est très élevée, pas d’électricité, nous n’avons que 4 heures d’électricité par jour, aucune sécurité, pas d’eau, aucune paix et il y a sans cesse des explosions et des voitures piégées. Par exemple, il y a quatre jours, il y a eu une grosse explosion à côté de la maison, cela venait d’une voiture piégée, cela a entraîné des morts, cassé des vitres et amené la peur.
Nos vitres ont été brisées et il en est ainsi des fenêtres de nombreuses maisons dans les environs, mais grâce à Dieu, nous allons bien, mais qui sait qui sera touché la prochaine fois ? Nous avons réparé les vitres afin que personne ne se blesse (…), nous attendions la visite des soldats américains ainsi que pour nos voisins, mais ce ne fut pas le cas parce que ce n’est pas la première explosion qui se passe ici. Les choses sont revenues à la normale en quelques heures, mais des gens sont morts. Deux d’entre eux étaient des enfants d’environ 10 ans qui venaient habituellement nous apporter de l’essence pour notre générateur…

Bleu comme

1288 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas.

Un alignement de dumpers dans la campagne.
Bleus.
Comme la couleur de l'espoir.
De celle d'une prochaine libération.

Rentrée

1287 jours de détention en Colombie pour Ingrid Betancourt et Clara Rozas.

C'est la rentrée en France.
Et en Colombie ?

Toile d'oubli

Voilà 1286 jours de captivité en Colombie pour Ingrid Betancourt et son assistante Clara Rozas.

Il y a un an, la tragédie de Beslan. Et maintenant cette tragédie en Irak.
Comme si les tragédies dues à la nature (cf. la tornade en Louisiane) ne suffisaient pas.

Et le temps qui passe et qui tisse sa toile d'oubli...