Lutter contre l'oubli

Ce blog photographique est né avec le kidnapping de Florence Aubenas en Irak en 2005. Une photo du jour pour tenter d'éviter l’oubli, une photo sur le thème de la détention ou de l’éphémère comme aurait dû être brèves les détentions de Florence, Hussein, Giuliana, Marie-Jeanne, Sorin ou Eduard. J'ai continué en 2006 pour ne pas oublier Ingrid Betancourt. J'ai poursuivi en 2009 pour partager une remarque ou quelques petites choses qui me plaisent bien.

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Lieu : Soissons, Picardie, France

Auteur-photographe, parfois aussi un peu graphiste, passionné de chevaux, d'autos et de course à pied.

mercredi 24 juin 2009

Cessons d'imposer des limites à nos rêves

Dans mes lecture du jour, en voici une que je souhaite partager, disons que c'est le petit coup de coeur de la semaine. C'est un extrait d'un ... essai automobile publié par Auto-Hebdo dans son numéro 1706 du 24 juin 2009 :
"Quitte à radoter, j'aime à penser que l'on ne vit qu'une seule fois et que les tergiversations sur le rapport entre le bien et le mal ne sont que pures pertes de temps. Vivons les choses pleinement, et cessons d'imposer des limites à nos rêves. Un célèbre écrivain estimait que la vie est un cauchemar qui nous empêche de dormir. Nous vivons par définition un rêve qui se meurt un peu plus chaque jour et dont le dénouement sera forcément tragique..."

Marrant, non, comme préambule à l'essai d'une Mercedes, plus précisément la SL65 Black Series ?
Article signé Romain Bernard. Talentueux !

La suite n'est pas mal non plus :
"Un sujet du Bac de philo aurait pu cette année être le suivant : est-ce qu'une supercar de 670 ch, cruisant à 320 km/h, rejetant 344g de CO²/km et coutant 330.000 € doit éveiller un sentiment de culpabilité chez son propriétaire ? Face à l'inégalable hyprocrisie moralisatrice d'un photographe écologiste moustachu sillonnant la planète en hélicoptère, le plus médiocre des bacheliers verrait dans cet argumentaire la pertinence suffisante pour décrocher une mention."

lundi 15 juin 2009

Manège pour enfant

Dans la grisaille ambiante d'un ciel bien bouché, je vous propose d'aller chercher un peu de douceur, de fraîcheur, de délicatesse et d'insousiance du côté de l'artiste australienne Lenka Kripac qui se produit ce soir au Nouveau Casino de Paris et dont le dernier album pourrait rappeller les saveurs enchantées des manèges pour enfant. Et puis franchement 15€ la place, quand bien même ça ne durerait que 15 minutes, ce n'est franchement pas cher compte tenu de la tenue de son second album à écouter ici sur Deezer ou ici sur le site de l'artiste.



dimanche 7 juin 2009

Plus de barbares ?

Il n'y aurait plus de barbares ...

Pourquoi alors continuer à élever ou maintenir des murs pour s'en protéger ? Cachemire, Chypre, Mexique, Ceuta et Melilla, Bagdad, Palestine, Belfast, Kaboul ... la liste est longue depuis la chute du mur de Berlin.
Sans compter les murs culturels et sociaux !

Une petite photo prise au bord d'un sentier axonais.
C'est quand même mieux sans mur !


jeudi 4 juin 2009

Bon sens

Extrait de mes lectures du jour, un article intitulé "Les pièges de l'autoroute" :
"Il arrive souvent, sur une autoroute quasiment déserte, de dépasser un véhicule qui roule à une allure paisible sur la voie de gauche, d'être obligé de s'annoncer à grands coups d'appels de phares et de voir dans son rétroviseur le véhicule plus lent reprendre tranquillement la voie de gauche après avoir cédé le passage."
et aussi :
"Il n'est pas normal de voir un véhicule roulant à 100 km/h, demeurer sur la voie de gauche pour dépasser deux poids lourds roulant à 80 km/h et espacés de 300 m alors qu'il pourrait, entre ces deux dépassements, céder le passage à une voiture plus rapide sans pour autant que ce retour momentané sur la voie de droite lui fasse perdre du temps."

Voilà sûrement deux phrases qui vont faire sourire les grands rouleurs et tous ceux qui empruntent les autoroutes lors des départs en vacances, période propice à ce type de constat.

Pourquoi parlé-je de cela aujourd'hui ?
C'est tout simplement que ces deux extraits proviennent des page 30 et 31 de l'Action Automobile et Touristique datée de ... juillet 1968 !
Les comportements n'ont visiblement pas beaucoup évolués en 41 ans ...

mercredi 3 juin 2009

It's hard to believe

A picture of Adam Ferguson, published in New York Times dated April 22., 2009 :


















Black carbon –emitted by cookstoves like this one in Kohhua, India– is responsible for 18 percent of the planet's warming, studies estimate.
Asthonishing, isn't?

An extract of the paper signed by Elisabeth Rosenthal :
"In Kohlua, in central India, with no cars and little electricity, emissions of carbon dioxide, the main heat-trapping gas linked to global warming, are near zero. But soot – also known as black carbon – from tens of thousands of villages like this one in developping countries is emerging as a major and previously overlooked source of global climate change. (...).
While carbon dioxide may be the No. 1 contributor to rising global temperatures, scientists say, black carbon has emerged as an important No. 2, with recent studies estimating that it is responsible for 18 percent of the planet's warming, compared with 40 percent for carbon dioxide. Decreasing black carbon emissions would be a relatively cheap way to significantly rein in global warming – especially in the short term, climate experts say."

mardi 2 juin 2009

Abîmé ou crashé ? ... Je fais mon métier !

Un coup de gueule ce matin.
Le lundi 1er juin, une catastrophe majeure a endeuillé l'aviation civile française. Bon nombre de médias ont employé le terme de "crash", pourtant totalement injustifié. Un "crash", c'est un atterrissage de fortune, effectué train rentré. Par extension, ce terme est employé quand un avion s'écrase au sol. Mais en mer? Difficile de s'écraser ! Le vocable "abîmé" serait donc nettement plus approprié puisque l'avion a disparu en mer.
Ce n'est pourtant pas cette précision de vocabulaire qui m'a le plus marqué dans cette affaire : c'est le comportement des médias. Ils ont investi en masse l'aéroport de Roissy. A 16h30, j'ai compté 18 véhicules de transmission satellitaire. En soit, ça me paraît déjà énorme, même si la catastrophe est sans précédent dans l'histoire de l'aviation française.

Ici à l'aéroport CDG 2D :

Ici à l'aéroport CDG 2F :

Un policier m'a avoué que depuis le matin, ils (la police) ne savaient plus contenir des journalistes "particulièrement charognards". J'ai personnellement assisté dans le terminal 2G à une équipe de journalistes qui souhaitait à tout prix interviewer des gens qui revenaient d'un vol international autour de la question : "Etes-vous au courant de la catastrophe? Est-ce que cela vous fait peur? Allez vous continuer à prendre l'avion?" ... Ahurissant, non, comme question?
Tout comme cette information diffusée à 18h40 sur le site du journal 20 Minutes : "A la buvette située en face de la porte d'arrivée du vol de Rio, des serveurs témoignent avoir vu un couple de «jeunes gens âgés de 17 à 20 ans en pleurs»." Je vais peut-être paraître très critique, mais c'est de l'information ce genre de phrase ?

A 19h10, un colis suspect a entraîné au terminal 2G l'arrêt immédiat des transferts, tant routiers que piétons, avec l'évacuation des équipes journalistiques qui se préparaient avant le journal de 20h00. Une équipe a tout de même souhaité enregistrer sur fond de déploiement policier mais un problème électrique a empêché le tournage. Le responsable de l'équipe a lourdement insisté pour tout de même se rendre à son générateur qui se trouvait dans le périmètre évacué. Les policiers de faction l'en ont empêché. "Mais, je fais mon métier!" leur a t'il répondu. Je trouve ça peu intelligent comme réponse, car même si le colis suspect n'était pas piégé, on ne l'a su qu'une fois que les forces de sécurité l'avaient fait explosé. Pas avant. Et qu'en l'occurrence, vouloir pénétrer un périmètre de sécurité me semble assez stupide.
Certes, il faut informer. Mais là, où est le respect de la douleur des familles des victimes ?
Et puis, pour conclure dans la bêtise, cette réaction des marchés financiers : l'action BNP Paribas baissait de 2,28% lundi après-midi à la Bourse parisienne, tout ça parce que des rumeurs, pourtant démenties par une porte-parole de la banque, évoquaient la présence de dirigeants de la banque dans l'avion d'Air France disparu au-dessus de l'Atlantique. Visiblement les banques continuent de fonctionner sur des rumeurs. Cela promet pour sortir de la crise !

Caméraman de France 24 dans l'attente de la fin de l'alerte au colis suspect. A l'écran, les policiers qui interdissent le passage :


Je remarque aussi qu’à vouloir diffuser une info le plus rapidement possible, elle est souvent erronée. Le site de l’Expansion parle à 17h32 d’un Suisse disparu, 73 français et cite 24 nationalités. De son côté le journal suisse Le Matin parle à 20h33 de 4 Suisses disparus, tandis que Continental News parle à 21h38 de 6 Suisses, 61 Français et 32 nationalités.
Pourquoi ces variations (puisque le nombre de morts ne varie pas) ? Un directeur d'Air France a expliqué que différents décomptes ont pu être établis en raison de plusieurs cas de passagers dont la double nationalité a dû être vérifiée. Sûrement juste, mais les médias, et eux en premier lieu, devraient éviter de se précipiter en annonçant des bilans quand rien n’est certain !

lundi 1 juin 2009

Si les ânes savaient lire (2)

Un peu de culture ... quoique l'on dise souvent "Bête comme un âne".


La manifestation "La force de l'art" s'est terminée hier à Paris. Créée en 2006, elle a pour but de promouvoir la création contemporaine française. Xavier Boussiron et Arnaud Labelle-Rojoux y présentaient cette oeuvre d'un âne en train de lire. Mis en scène photographiquement parlant par Yannick Labrousse, cette image me plaît beaucoup. Je souhaitais la partager avec vous.
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Et pour continuer le partage, puisque j'aime bien les réalisations de ces trois là, une présentation de l'artiste Arnaud Labelle-Rojoux, une petite musique de Xavier Boussiron et un petit lien vers le photographe du collectif Temps Machine Yannick Labrousse où je vous invite (si vous aimez la photo évidemment) à regarder le travail personnel intitulé "autofictions", tout cela histoire de ne pas finir totalement ... "bête comme un âne" !